Nous avons donc tous des responsabilités.(se reporter à l’article précédent).
Chaque matin apporte son lot de situations qui vont interagir avec nos rôles et nos responsabilités. Les questions que nous devons nous poser sont :
- Suis-je bien conscient de mes responsabilités dans ce rôle?
- Comment ai-je défini mes engagements, sur quels critères?
- Est-ce que je sais comment y répondre?
- Ai-je les moyens d’y répondre?
Parmi les critères concernant les responsabilités, il y a d’abord:
les critères pragmatiques définis par les besoins concrets, les attentes auxquels le rôle est censé répondre. Pour quels besoins ce rôle a t-il été créé? Par exemple, le rôle d’un expert comptable répond à des besoins clairement définis qui ont pour finalité de garantir des comptes justes et fiables. La personne sait comment y répondre et nous pouvons supposer qu’elle en a les moyens. Pour nombre de rôles, une partie des attentes, des besoins sont connus, et les personnes savent comment y répondre.
Pour d’autres, moins…
En tant que coach, il nous arrive souvent de nous trouver face à des collaborateurs de l’entreprise qui ne cernent pas franchement bien : de quoi ils doivent répondre, à qui et comment – quelles sont les frontières de leur mission et quelles sont les tâches au quotidien qui en découlent.
Il y a donc avant tout un travail de clarification sur une répartition des rôles et des responsabilités.. c’est bien souvent à ce niveau que les sujets ayant trait à la délégation efficace se jouent.
Ensuite, certains méconnaissent ou n’assument pas leurs responsabilités et d’autres n’intègrent pas les limites de leurs responsabilités.
Ces sujets concernent l’intelligence émotionnelle, les comportements, la la confiance en soi.
Oui, décrire les attentes et les engagements pour chacun des rôles permet cette clarification nécessaire à la bonne collaboration entre les personnes. Il est vrai que cette façon de procéder ne fait pas naturellement partie de notre culture, mais nombre d’incompréhensions, de problèmes de communication, de manque de coopération entre les personnes et d’efficacité dans le travail viennent de ce flou qui s’est installé au milieu des attentes de chacun : qui répond de quoi et qui est censé faire quoi ?
Les autres critères sous-jacents aux responsabilités sont d’ordre culturel. Ils dépendent de nos croyances et de nos valeurs. Ils décrivent notre volonté, notre implication à répondre à ces besoins, à les assumer au quotidien.
Ils sont adossés à des notions de valeurs, de cohérence, d’éthique. « Je dis que mes responsabilités sont … » et dans les faits, au quotidien, je n’y réponds pas ou je fais semblant d’y répondre. Allons-nous être cohérents, intègres ? En cours de route, risquons-nous de nous laisser détourner par la peur, la facilité, par l’intérêt personnel?
Ici, ce sont donc nos valeurs qui tiennent la barre, qui vont encadrer le fait que nous livrons ou pas la prestation concernant nos engagements et dans quelles conditions.
En conclusion, nous pouvons dire que toutes les personnes qui sont autour de nous ont des attentes par rapport à nous, comme nous-mêmes avons des attentes par rapport à eux. Il s’agit de la notion d’interdépendance qui est au coeur de la société et de son évolution. Nous ne sommes pas dépendants, nous ne sommes pas indépendants non plus, nous sommes interdépendants les uns des autres.
Le conseil n°2 du jour:
vous avez dressé votre carte des responsabilités. Maintenant répondez aux questions suivantes:
Est-ce que mes responsabilités correspondent à ce rôle? Comment ai-je défini mes engagements, sur quels critères? Est-ce que je sais comment y répondre? Ai-je les moyens d’y répondre? Ai-je besoin de déléguer?
La réflexion n°2 du jour :
[…] est-on innocent parce qu’on ne sait pas ? Un imbécile assis sur le trône est-il déchargé de toute responsabilité du seul fait que c’est un imbécile ?
Milan Kundera (L’insoutenable légèreté de l’être)