Le coaching a fait son entrée depuis maintenant quelques années dans le monde de l’entreprise et dans la vie des personnes. On en entend beaucoup parler mais finalement, lorsque l’on interroge les uns et les autres, on peut s’apercevoir que pour nombre d’entre eux, cette forme d’accompagnement reste encore assez mystérieuse et qu’un certain flou entoure cette prestation de service et son utilité.
Je me propose ici de lever le voile sur ce métier encore récent, sur les techniques s’y rapportant, sur la façon de l’utiliser au mieux afin que vous puissiez juger en quoi le coaching correspond à la forme d’accompagnement que vous recherchez. Le coaching est l’accompagnement personnalisé d’une femme, d’un homme, d’un manager, d’un dirigeant ou d’une équipe d’un point – A – qui indique un état présent, un contexte précis, à un point – B – qui va désigner un état et un contexte futur désiré et désigné.
Par exemple, au sein de l’entreprise Y, la situation de départ (l’état présent) pourrait être décrite de la façon suivante : le comportement de communication de Monsieur M. génère des incompréhensions et des tensions dans les relations qu’il entretient avec ses collègues et ou avec ses clients. Les résultats s’en ressentent au niveau de son équipe (certaines consignes ne sont pas comprises et sont mal exécutées – des résistances apparaissent dans les comportements qui retardent l’exécution de certaines tâches). Ce comportement a également des conséquences sur son portefeuille clients – certains l’ont quitté. Monsieur M. prend un coach.
L’état désiré projeté sous forme d’un résultat pourrait être défini comme suit : Monsieur M. a une communication cohérente et efficace, les relations sont devenues fluides avec ses collègues, avec ses clients ; les résultats de son équipe se sont améliorés – il a de nouveaux clients.
Des indicateurs précis concernant ces résultats peuvent d’ailleurs être déterminés contractuellement.
Le coaching est toujours déclenché suite à un événement : un incident révélateur – la goutte d’eau qui a fait déborder le vase – une situation nouvelle qu’il va falloir gérer.
Par exemple : « Je vais prendre la direction d’une équipe importante et je sens que j’ai besoin d’améliorer certains comportements pour être à la hauteur de cette nouvelle fonction » ou « Les équipes doivent être mobilisées autour d’un enjeu d’importance pour l’entreprise » ou bien « j’ai besoin de trouver un équilibre entre ma vie professionnelle et ma vie personnelle», ou bien encore « j’ai besoin de prendre confiance en moi car j’aimerais réussir cet objectif que je me suis fixé ».
Il s’agit bien d’un accompagnement dynamique qui doit avoir pour résultat une succession d’actions justes, efficaces, fluides et percutantes grâce à des comportements adéquats, lesquels seront portés par un esprit et des pensées qui permettront ce résultat.
Le but de l’accompagnement est donc l’éclosion et la mise en œuvre des potentialités, aptitudes et ressources insuffisamment exploitées et nécessaires à l’atteinte d’un objectif fixé par le client.
Le coach tiré du français « coche » et de l’anglais « coach » est donc celui qui conduit les voyageurs d’un endroit à un autre et qui leur permet, aux moyens de certaines techniques de communication, d’atteindre la destination qu’ils se sont fixée.
Cette pratique s’inscrit dans une longue tradition de l’accompagnement. Il y avait le sage, le mentor, l’instituteur, le guide, le conseiller, etc.
Le coaching relève d’un état d’esprit en résonance avec notre époque. Il repose sur le postulat suivant : la personne accompagnée possède en elle les ressources et les solutions qui la conduiront à la réussite de son objectif. Il s’agit en fait d’un choix délibéré de miser sur les énergies de la personne, sur ses expériences passées positives, sur ses talents, sur sa capacité d’évolution, car il est démontré que c’est cette démarche qui donne les meilleurs résultats. En effet, on sait précisément aujourd’hui que les pensées qui occupent quotidiennement l’esprit d’une personne déterminent « sa réalité ». Cette réalité conduit naturellement à des comportements, des décisions, des actions et des résultats.
L’approche positive et dynamique de cet accompagnement ne constitue pas un déni concernant l’existence de problèmes comportementaux, de la souffrance, de la plainte ; cela veut simplement dire que le coaching n’est pas concerné par ces niveaux et que le coach n’est pas un thérapeute. La dimension du soin, de la thérapie appartient aux « psys » formés dans l’optique d’accueillir cette souffrance, cette plainte et qui sont là pour « soigner » et permettre le rétablissement, la cicatrisation, la guérison.
Le coach n’est pas un naïf qui voit la vie en rose et qui « positive ». Il a un rôle spécifique : celui d’accompagner l’action dans un processus exigeant d’évolution propre à l’être humain. Il est donc important que les « focus » sur lesquels il va s’appuyer pour conduire cette action permettent le déploiement des énergies de la personne.
Le coaching revendique un héritage croisé : celui du monde sportif (stimulation positive-soutien-performance) et de la maïeutique socratique (Connais-toi, toi-même). C’est aussi la voie de l’expérience, du développement, qui passe par le choix, la décision, l’action, et donc par le corps. Nous sommes donc dans l’action, les enjeux sont concrets, les apprentissages vont se faire et les actions doivent mener aux objectifs, aux résultats.
L’intervention s’effectue à partir d’entretiens dont la technique constitue le concept du coaching. Nous l’évoquons plus en en détail dans Coaching Décryptage 2.