janvier 18, 2019

Syndrome de la victime. Attention!

Par ces temps houleux et compliqués, nombres de personnes, de vies sont interpellées voire chahutées par la crise et ses conséquences.

Il faut bien le reconnaître, nous vivons la fin d’une époque, la fin d’une vision du monde et quelque chose d’autre va émerger, de nouveaux paradigmes vont voir le jour.

La tentation de ce genre d’époque est qu’elle fournit des occasions illimitées de se décharger de ses propres responsabilités en proposant des boucs émissaires.

Les contextes de transformation comme ceux que nous sommes en train de vivre sont très exigeants en termes d’énergie, de nécessité de mettre en action de nouvelles ressources. Ils nous somment de faire appel à nos facultés d’adaptation, d’agilité – pour créer de nouveaux espaces d’opportunités.

C’est aussi à cette occasion que tous nos petits défauts qui ronronnaient bon an mal an, révèlent leur coté négatifs, voire nocifs.

Nous pouvons donc décider de nous ressaisir et d’intégrer rapidement  l’idée que le genre de comportements qui ne nous a jamais aidé en temps normal, ne va certainement pas nous porter dans ce type de contexte. Nous pouvons donc être tenté d’ y voir comme une opportunité de baisser les bras.

Et les bouleversements, finalement peuvent offrir cet excellent prétexte. Ce n’est plus nous, le responsable. Qui pourra venir me dire que j’ai failli ? Ce n’est pas de ma faute… regardez, les entreprises, les politiques, le monde se transforme ! – et vous voudriez que moi, pauvre petit pion au milieu de tout cela, je résiste ?  Le syndrome de la victime s’installe.

Comment pouvez-vous reconnaître que vous êtes contaminé par le syndrome de la victime ?

– Vous êtes en permanence stressé (e ) – anxieux (se )

– Vous vous plaignez souvent que « vous n’êtes pas en forme »

– Vous avez tendance à faire beaucoup de commentaires sur : «  tout ce qui ne fonctionne pas en ce bas monde »

– Vous vous plaignez beaucoup de votre entourage ;

– C’est un peu toujours « la faute des autres »

– Vous pensez que : « les autres sont là pour vous avoir »

– Vous estimez souvent que vous avez raison et que tous les autres ont tort – en quelque sorte vous êtes un génie méconnu.

– Vous êtes trop gentil (e )

– Tout repose sur vous – les autres ne sont pas capables.

– Les gens sont des ingrats

– Mais pourquoi ça m’arrive à moi ?

– Vous ruminez des vengeances

– vous appelez au secours en permanence

– Plus de 50% de vos pensées sont des pensées négatives

Donc voilà les indicateurs dont il faut vous méfier car ils constituent des alertes sur votre façon d’appréhender les contextes, les situations, de les analyser, et donc de les gérer.

Ces alertes ont toutes le même message : vous êtes en train de renoncer à la part de votre pouvoir personnel dans la situation en question.

Autant il est sain et normal de se plaindre, d’être en colère ou d’être triste  quand une situation arrive qui va compliquer notre vie où qui peut mettre en péril ce que nous avons acquis.

Autant, la vigilance s’impose si ce comportement devient récurrent; il indique que vous basculez du mauvais coté : celui de l’impuissance.

C’est dans ces moments là que nous pouvons prendre du recul, beaucoup de recul, observer attentivement et s’interroger : « quelle est la situation ? Qu’est ce que cela veut dire, qu’est ce que cela implique ? Quelle est la nouvelle donne qui pointe derrière ces changements ? Qu’y at-il  à comprendre et quelles perspectives se dessinent. Que peut-il y avoir de positif derrière cela ( je sens pointer l’ironie chez certains… si, il y a toujours quelque chose de positif : cherchez et trouvez c’est votre seule option! )

Mais  surtout posez-vous les questions qui vous permettront de vous reconnecter à votre pouvoir personnel dans cette situation à hauts risques et même si  votre marge de manœuvre est étroite:  « Qu’est ce que tout cela remet en question pour moi ? » –  « Quels nouveaux caps prendre ? Quels nouveaux objectifs ? » – « Quelles sont les nouvelles opportunités qui peuvent émerger pour moi dans ce contexte? » – « Qu’est ce que tout cela  implique pour moi en terme de choix, de décisions? » ;

Cela ne veut pas dire que le chemin sera facile, cela ne veut pas dire non plus et forcément que vous passerez ce cap du premier coup, mais vous le franchirez plus sûrement avec ce genre d’état d’esprit, d’attitudes et de comportements proactifs et responsables  qu’en vous joignant aux cœurs des plaintes et victimes qui ne vont pas manquer de se s’amplifier au fil des semaines…  et qui, eux, déboucheront sur quoi ?

 

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